STRONGLES PULMONAIRES

STRONGLES DIGESTIFS

(24/10/2025)

➤ Que sont les strongles pulmonaires ?

La dictyocaulose, ou strongylose respiratoire, est une maladie due au parasite Dictyocaulus viviparus, un ver rond (nématode) à cycle direct.
Aussi appelée « toux d’été », elle touche surtout les bovins au pâturage durant les périodes chaudes et humides.

Les vers adultes se logent dans les voies respiratoires (bronches, trachée) où ils provoquent des troubles parfois graves.
Lors d’infestations massives, les parasites peuvent obstruer la trachée et entraîner la mort de l’animal.

➤ Cycle du parasite

Les larves L1 sont excrétées dans les bouses.
En quelques jours, elles évoluent en larves infestantes L3, sans hôte intermédiaire.
Certaines larves montent sur des champignons des bouses : lors de l’éclatement du champignon, elles sont projetées jusqu’à 3 mètres, contaminant ainsi l’herbe autour.
Une fois ingérées, les larves passent par :
1. L’intestin,
2. Puis la circulation sanguine,
3. Et enfin les poumons, où elles deviennent adultes et pondent.
Les œufs remontent ensuite dans la trachée, sont avalés, puis excrétés à nouveau dans les matières fécales, bouclant le cycle.

Cycle rapide, favorisé par la chaleur et l’humidité : de fortes infestations peuvent survenir en été.

➤ Symptômes

Les signes apparaissent généralement sur plusieurs animaux d’un même lot :

Toux fréquente (“toux d’été”)
Essoufflement, dyspnée, respiration bruyante
Jetage nasal clair
Amaigrissement, perte d’appétit
Chute de production laitière
En cas d’infestation massive : risque de mortalité élevée

Chez les jeunes bovins ou les animaux naïfs, la maladie est souvent plus sévère.

➤ Diagnostic

Observation du troupeau : visite au moins deux fois par semaine en période de risque (été).
Coproscopie : mise en évidence des larves L1 dans les bouses fraîches (à prélever directement sur l’animal et à conserver au frais).
Autopsie : permet de visualiser des vers adultes dans la trachée et les bronches.
En cas de fièvre, penser à une surinfection bactérienne ou virale.

➤ Prévention et lutte

Raisonner les traitements antiparasitaires en s’appuyant sur les résultats de coproscopie.
Utiliser des antiparasitaires adaptés (lévamisole, éprinomectine, etc.) avec prudence lors d’infestations massives.
Surveiller les introductions : un animal porteur sain peut contaminer le troupeau.
Gestion du pâturage : rotation, fauche, drainage et limitation du surpâturage.
Dans les cheptels infestés, favoriser le développement de l’immunité naturelle (contact progressif avec le parasite).

➤ En bref

Surveiller les troubles respiratoires en été (“toux d’été”)
Baisse de performances = suspicion parasitaire
Toujours confirmer par coproscopie avant traitement
Tenir compte des zones reconnues infestées et des introductions d’animaux