MALADIE DE L'OEIL BLANC
(24/10/2025)
➤ Qu'est-ce que la maladie de l'oeil blanc ?
La kératoconjonctivite infectieuse bovine (KCIB), appelée couramment maladie de l’œil blanc, est une affection oculaire touchant principalement les bovins pendant la période estivale, mais peut aussi toucher les petits ruminants.
Elle est principalement causée par la bactérie Moraxella bovis, transmise par les mouches d’étable (Stomoxys calcitrans), bien que d’autres bactéries (coliformes, mycoplasmes) et virus (IBR) puissent également être responsables.
La maladie peut se propager rapidement et devenir bilatérale si elle n’est pas traitée. Elle touche particulièrement les animaux à peau et yeux dépigmentés et peut entraîner cécité et perte de production. En France, la prévalence est estimée à 4 %.
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➤ Symptômes
L’apparition de la KCIB se fait généralement dans un œil avant de toucher le second. Les signes à surveiller incluent :
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Douleur oculaire intense (photophobie, clignements fréquents, larmoiement, perte d’appétit) ;
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Kératite : œdème central de la cornée ;
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Ulcérations cornéennes étendues et profondes ;
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Écoulement oculaire purulent ;
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Formation d’une taie blanche pouvant évoluer vers la cécité si non traitée.
Sans intervention, la maladie peut affecter jusqu’à 75 % du troupeau en cas d’épidémie estivale.​​
➤ Diagnostic
Le diagnostic repose sur :
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Observation attentive du troupeau : détection précoce des animaux clignant des yeux ou présentant un larmoiement ;
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En cas de doute, consultation vétérinaire pour confirmation et choix du traitement.
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➤ Prévention
La prévention repose sur la limitation de la transmission et la protection des yeux :
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Lutter contre les mouches : insecticides, mini-guêpes parasitaires, gestion de l’environnement du bâtiment et des animaux ;
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Limiter les agressions mécaniques : poussière, pollen, fourrage agressif ou objets coupants ;
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Vaccins existants : disponibles mais peu efficaces.
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Plaquettes de perméthrine sur les oreilles peuvent réduire l’incidence de KCIB.
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➤ Traitement
Le traitement doit être rapide pour éviter les séquelles :
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Collyres ou pommades antibiotiques prescrits par le vétérinaire (souvent issues de spécialités pour carnivores ou équidés, selon la réglementation) ;
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Dans les cas graves : injections sous-conjonctivales ou sutures palpébrales (tarsorraphie) ;
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Des méthodes complémentaires peuvent soutenir la cicatrisation : miel pur pour ses propriétés régénérantes et antibactériennes, huiles essentielles (tea tree) utilisées sur prescription vétérinaire.
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➤ En résumé
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Observer attentivement les animaux, surtout en été ;
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Prévenir l’exposition aux mouches et aux irritants mécaniques ;
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Traiter rapidement les animaux infectés pour limiter les séquelles ;
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Les méthodes naturelles peuvent compléter le traitement, mais la consultation vétérinaire reste indispensable.