SARCOSPORIDIOSE
(24/10/2025)

➤ Qu'est-ce que la sarcosporidiose ?
La sarcosporidiose est une protozoose parasitaire causée par des protozoaires du genre Sarcocystis. Les bovins sont des hôtes intermédiaires : les parasites s’enkystent dans les muscles striés après ingestion de sporocystes présents dans l’environnement.
Les hôtes définitifs (carnivores tels que chiens, chats, renards, ou l’Homme pour certaines espèces) s’infectent par consommation de viande crue contenant des kystes.
Il s’agit d’une zoonose, mais le risque clinique pour l’Homme reste très faible en conditions normales.
➤ Cycle parasitaire
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Les hôtes définitifs rejettent des sporocystes dans les excréments.
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Les bovins ingèrent ces sporocystes via alimentation ou eau souillée.
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Les sporocystes libèrent des sporozoïtes, qui pénètrent dans la paroi intestinale puis circulent vers les muscles striés, où ils forment des kystes tissulaires.
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Les carnivores ou l’Homme s’infectent en consommant de la viande crue ou insuffisamment cuite contenant ces kystes.
Les bovins vivants sont asymptomatiques ; la maladie n’est détectée qu’à l’abattoir par saisie totale ou partielle de la carcasse.

➤ Symptômes cliniques chez le bovin
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Généralement aucun signe clinique ; parfois :
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Retards de croissance
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Amaigrissement léger
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Les lésions apparaissent sous forme de foyers inflammatoires dans les muscles (myosite éosinophilique) détectables uniquement post-mortem à l’abattoir.
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Les cas graves ou massifs restent très rares (<0,1 % des bovins).
➤ Diagnostic
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Abattoir : seul moyen fiable, par examen histologique des muscles et observation de myosite éosinophilique.
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Les kystes sont invisibles à l’œil nu ; le bovin vivant ne présente pas de signe clinique.
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Le diagnostic repose sur la saisie partielle ou totale de la carcasse en raison de la viande jugée impropre à la consommation.

➤ Prévention et gestion
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Limiter la présence de carnivores (chiens, chats, renards) dans les bâtiments et autour des bovins.
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Éviter l’accès des bovins à des matières fécales contaminées.
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Aucun traitement médicamenteux disponible pour le bovin.
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La prophylaxie repose sur la sécurité sanitaire et l’hygiène : limiter les contacts avec les hôtes définitifs et éviter l’ingestion de viande crue par l’Homme ou les carnivores domestiques.
➤ En bref
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Très fréquente : 90 à 100 % des bovins sont porteurs, mais rarement pathogène.
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Seul un diagnostic abattoir révèle l’infestation.
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Aucun traitement, la lutte est basée sur la prophylaxie sanitaire et la gestion des contacts avec les carnivores.
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Zoonose potentielle : le risque pour l’Homme survient uniquement lors de consommation massive de viande crue infectée.

